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Comment un personnage nous force à regarder nos peurs en face
Shadow work et fiction Et si écrire de la fiction était parfois plus transformateur qu’une séance de thérapie ? Dans cet article, on explore comment créer un personnage peut devenir un véritable outil de shadow work, ce travail introspectif qui consiste à mettre en lumière nos peurs, nos blocages et les parties de nous-mêmes que nous préférons fuir. Sans toujours en avoir conscience, l’auteur projette dans ses personnages ce qu’il tente parfois de masquer : ses hontes, ses contradictions, ses désirs refoulés. C’est le cas avec Victor, un cadre fraîchement licencié, qui incarne à lui seul trois peurs fondamentales : perdre le contrôle, perdre la face, et manquer de ressources.…
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J’ai mis mon ego dans un roman. Il n’a pas survécu.
J’ai écrit un roman. Une daube. Non, vraiment, je ne suis pas en train de me flageller. En l’état, mon roman est bancal. C’est un puzzle de pièces qui ne s’assemblent pas. Pour le moment. Parce qu’après une phase de re-travail intense, ce sera au point. Comme l’idée de fiction-thérapie m’est venue pendant l’écriture de ce roman, j’ai décidé de le relire au scanner, en reprenant mon texte morceau par morceau, pour voir si ça me révèle des aspects de moi que je ne vois pas. Et ce que je peux faire pour peut-être transformer quelque chose. En voici le début, tu vas voir (ça commence fort). « Seize minutes. L’entretien a…
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Changer de vie grâce à la fiction : comment ces 3 livres m’ont transformée
En quoi la fiction peut changer une vie ? La fiction n’est pas seulement un miroir du monde. Elle est aussi une loupe, un scalpel, parfois un refuge. Écrire permet de créer un monde, un univers; lire transforme notre manière de percevoir les autres, mais aussi de nous percevoir nous-mêmes. À travers trois œuvres très différentes, Jane Eyre de Charlotte Brontë, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et Et Nietzsche a pleuré d’Irvin D. Yalom, j’ai non seulement évolué comme lectrice, mais aussi comme autrice … et comme personne. Jane Eyre : l’apprentissage de la dignité Jane Eyre, l’héroïne de Charlotte Brontë, n’a rien de spectaculaire, et c’est justement…
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Comment le breathwork est outil de guérison et d’inspiration littéraire
Défi 101 jours – Jour 27 Burn out. Dépression. Fatigue chronique. Anxiété rampante. On les appelle différemment, mais leur langage est le même : le corps vidé, la tête embrouillée, la sensation d’être débranché du monde, et de soi. Plus rien ne circule. Les pensées tournent en boucle, l’énergie s’épuise à essayer de « fonctionner ». Pour te lever, tu as besoin d’une grue, tu traverses les journées dans une sorte de brouillard mécanique. Le moindre geste devient effort. Le plaisir n’est plus ce qu’il était. Tout est trop. Ou plus rien n’est assez. Quand tout s’arrête, commence par respirer C’est le court-circuit. On dit en général « péter un câble », ou un…
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8 raisons de relever la tête quand tu viens d’abandonner
Petit manuel d’anti-honte 1. Tu n’es pas une imprimante. Tu crois que Stephen King écrit tous les jours sans faillir ? Peut-être. Mais tu n’es pas Stephen King, tu es un être humain avec des émotions, un agenda, et potentiellement une addiction au scroll nocturne.Tu n’as pas “échoué” : tu as juste arrêté de jouer à l’usine. Les machines sont conçues pour répéter. Les humains, pour ressentir, réagir, digresser, parfois s’effondrer dans une couverture en fausse fourrure. L’idée que tu devrais produire tous les jours, peu importe ton état émotionnel, c’est un fantasme d’ingénieur du XXe siècle. Pas un principe spirituel.Créer, c’est chaotique. Parfois tu écris 3 textes en un…
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Pourquoi écrire de la fiction transforme plus que le journal intime
Le journal intime est souvent notre premier refuge. On y déverse nos pensées, nos douleurs, nos colères. C’est un lieu d’honnêteté, de confidences, de survie parfois. Mais si tu veux évoluer, transformer, alchimiser ton histoire personnelle… alors il te faut un autre outil : la fiction. Parce qu’écrire de la fiction, ce n’est pas juste inventer. C’est se retrouver. Se réécrire. Se découvrir autrement. Voici pourquoi la fiction, plus que le journal intime, est un vrai outil de transformation. 1. La fiction autorise la métamorphose, le journal fige les faits Écrire dans un journal intime, c’est fixer le vivant dans la pierre. On dresse l’inventaire fidèle de ses blessures :…
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Comment abandonner un défi et survivre (quand même)
Je m’étais donné 101 jours. 101 textes de fiction, suivis d’un petit regard psy, et d’une pratique d’écriture pour celles et ceux qui aiment souffrir avec style. Un défi calibré, exigeant, inspirant. Le genre de projet qui coche toutes les cases : rigueur, créativité, discipline, transmission. Spoiler alert : j’ai abandonné. Et pas après 98 jours, genre presque au bout, non non. Bien plus tôt. J’ai d’ailleurs déjà fait un constat d’imperfection après quinze jours. Et j’ai envie de dire merci. À moi. À mon système nerveux. À mon incapacité chronique à me plier à des formes mortes. Parce que j’ai appris que l’abandon, loin d’être une fuite, peut être…
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Quand le vide parle : fatigue existentielle ou transgénérationnelle ?
Défi 101 jours – Jour 26 « Certains jours, il n’avait plus envie de rien. Rien du tout. Même la photo animalière ne le tentait plus. Ni la junk food. Ni le meilleur des bouquins. Ni les retrouvailles avec Poppy dans le café de Soho. Rien. Il n’avait envie de rien. Encéphalogramme plat. Émotionogramme plat. Mort du cœur. Mort de l’énergie vitale. Pourtant il était encore vivant. Son body fonctionnait avec la régularité habituelle. Il ne faisait rien pour, mais son cœur battait et il respirait. Ça l’emmerdait même parce que dans ces moments-là, il aurait voulu se mettre en pause. Le temps que l’envie revienne. Parce que vivre ce…
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Comment faire le deuil d’une vie qu’on n’a jamais eue ?
Défi 101 jours – Jour 25 « Avec le recul, ce qui lui manquait le plus, c’était tout ce qui n’avait pas eu lieu. La mésentente de ses parents avait éloigné son père de la maison. Le prétexte était ces reportages au loin, en terres dangereuses. Évidemment c’était sa passion. Comprendre les rouages des conflits, les traduire en mots le plus justes, sans prendre parti pour aucun des adversaires. Ça demandait une vision globale des situations toujours très complexes. Cet esprit de rigueur, Victor en avait hérité, bien que lui, pour atteindre son but, il n’hésitait pas à dépasser un peu la ligne blanche. Si son père avait vécu, il aurait…
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Les constellations familiales, pour vous libérer des vieilles loyautés
Et si ce n’était pas (que) vous ? Vous avez bossé sur vous-même. Médité, respiré, fait des listes de gratitude. Peut-être même tenté le yoga du rire ou un jeûne aux jus de céleri. Et pourtant, certains trucs ne bougent pas. Vous tournez en rond dans des schémas qui vous collent à la peau comme un vieux pull trop petit. Vous vous épuisez à comprendre pourquoi ça se répète, pourquoi ça coince, pourquoi « ça va » sans vraiment aller. Et si, tout simplement… ce n’était pas que votre histoire ? C’est là que les constellations familiales entrent en scène. Ni thérapie sauvage, ni science dure, elles occupent un espace un peu à part…