Ecrire ou profiter du soleil? Dilemme...
Défi 101 jours

Comment l’imperfection se révèle la clé de la réussite

Quinzième jour de mon défi d’écriture

Aujourd’hui, c’est dimanche, il fait beau. La forêt m’a appelée de tous ses cris d’oiseaux, de son air doux et des bourgeons en croissance. Les arbres sont toujours dans leur camaïeu de gris, malgré le bleu du ciel. Le soleil brille, il fait bon et on sent que cette douce température sonne le glas de l’hiver (j’espère !) et réveil de la sève. Bientôt, quelques petites feuilles chiffonnées vont se pointer.

Après la balade, ce fut aussi l’occasion de faire de grandes aérations et quelques rangements et nettoyage de pré-printemps bien nécessaires. L’article du jour attendra, au risque qu’il reste dans le clavier. À vrai dire, en cette fin d’après-midi, je n’ai plus le courage de faire vivre quoi que ce soit à aucun de mes personnages.

Bilan…

C’est donc plutôt l’heure du bilan des quatorze jours précédents. J’ai commencé ce défi il y a trois semaines et je tiens la cadence de cinq jours sur sept. Mon ambition d’écrire tous les jours sans exception était sans doute un peu démesurée.

Alors échec ? Non, je ne le sens pas comme ça. Au contraire, je suis très satisfaite des articles écrits jusqu’ici et de suivre le mouvement, même s’il est parfois en pointillé. Je le vois comme une marche au long cours où le rythme n’est pas toujours le même, où parfois il faut ralentir parce qu’un point de côté ou une ampoule s’annonce, puis c’est l’heure du arrêt pique-nique, enfin on repart. Pour tenir dans le temps, il faut parfois s’arrêter.

Ce défi, je me le suis lancé pour faire de l’écriture un exercice régulier, tout en ayant en tête que les imprévus peuvent se présenter et que l’imperfection fait partie de la condition humaine. Elle fait partie de la mienne en tout cas !

Il est probable que ce défi de 101 jours s’étende sur toute une saison. À la fin, ce sera presque l’été, un moment parfait pour célébrer !

Fait ou parfait?

Et finalement, c’est peut-être là, dans ces « écarts », que réside l’essentiel. Parce que ma quête de la perfection, qui pèse souvent comme un sac à dos trop lourd, est l’ennemi sournois et silencieux de mon plaisir d’écrire. Vous connaissez sûrement cette petite voix intérieure, bien connue, qui murmure : « Si tu ne fais pas tout, parfaitement, alors à quoi bon ? » Cette voix-là, elle sabote, elle freine, elle juge. Mais quand je la fais taire, l’indulgence prend le relais et me souffle que l’imperfection est non seulement inévitable, mais surtout vivante.

L’exigence est utile quand elle est une boussole, pas quand elle devient un couperet. J’ai envie de bien faire, mais à vouloir trop bien faire, je n’arriverais pas au bout de trois phrases. Vouloir trop bien faire, c’est parfois stérile. L’écriture, ce sont des moments volés – et privilégiés – dans les obligations du quotidien. Et les jours sans mots ? Ils ne sont pas vides. Ils décantent. Ils laissent les idées s’assembler en coulisses, silencieusement.

Le but, c’est le chemin

Ce défi de 101 jours — qu’il prenne 120 ou 150 jours au bout du compte — n’est finalement pas une ligne droite. C’est un petit chemin tortueux, parfois escarpé, parfois tranquille. Et surtout, c’est un grand espace de liberté. Parce que tout compte fait, j’ai le choix d’écrire ou de marcher en forêt, de ranger, de respirer. C’est d’ailleurs souvent dans ces moments-là que les idées viennent.

J’ai voulu faire preuve d’ambition, mais le petit bout de chemin parcouru m’a fait prendre conscience de ce qui est rassurant dans l’imperfection: j’ai un objectif que je veux absolument atteindre, mais s’il prend un peu plus de temps, c’est OK. Et ces jours où je mets mes personnages en vacances me donnent encore plus envie de leur faire vivre de nouvelles aventures les jours suivants.

Et donc le défi se terminera un peu plus tard que prévu ? Tant mieux. Ça laissera plus de temps pour savourer le chemin.

Et vous?

C’est quoi vos défis imparfaits ? Racontez-moi, je suis curieuse de vous lire ! 😀

Entre temps, n’hésitez pas à retrouver les articles de ces derniers jours.

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2 commentaires

  • MJF_Vivre-de-Sa-Plume

    Je suis complètement d’accord et je prêche moi-même cette idée ! 🙌 L’imperfection comme clé de la réussite, c’est une vérité qu’on a trop tendance à oublier (ou à fuir 😅). J’aime beaucoup la façon dont tu l’expliques et le racontes, ça rend le concept très parlant. On passe tellement de temps à vouloir tout peaufiner qu’on en oublie que l’essentiel, c’est d’avancer. Merci pour cet article inspirant ! 💡👏

    • Caroline

      Merci pour le commentaire et ravie que cet article t’ait plu! 🙂
      Je dois parfois me rappeler à moi-même que du moment que ça avance, c’est bien, que les coquilles, ça se corrige, et que parfois, il vaut mieux dormir qu’écrire…
      Quand on met la barre un peu trop haut, faut savoir faire preuve d’humilité à certains moments! 🤣

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